Numéro d'inventaire : 38DCP.PON.061
Autre numéro : 63
Titre : SANS TITRE
Année de création : 1998
Type : Estampe
Mesures : 57 x 43 (avec support papier)
Valeur estimée : 0,00 €
Description : SANS DESCRIPTION
Acheteur / Donateur : Conseil Général de l'Isère
Date d'acquisition : 12/10/1991
Contexte / PJ : achat en galerie / 1991-10-12, facture Fata éditio
Artiste : DADO
Biographie : Miodrag Đurić, connu sous le nom de Dado, est né le 4 octobre 1933 (+ 2010) à Cetinje, au Monténégro, alors partie du Royaume de Yougoslavie. Il était le troisième d'une fratrie de cinq enfants. Sa mère, Vjera Kujačić, était professeure de biologie, et son père, Ranko Đurić, cadre infirmier. La famille Kujačić était une ancienne famille de médecins et d'intellectuels originaire de Herzégovine, comptant également des ancêtres militaires.
Durant son enfance, Dado est confronté aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. En 1944, à l'âge de 11 ans, il perd sa mère, ce qui l'affecte profondément. Il quitte alors l'école et ne la reprend qu'en 1947 pour intégrer l'école des beaux-arts de Herceg Novi, puis celle de Belgrade.
En 1956, Dado s'installe à Paris. Ne parlant ni ne lisant le français, il apprend rapidement la langue en lisant les gros titres de France-Soir et en se faisant des amis. Il commence à travailler sur des chantiers de peinture en bâtiment, puis obtient un emploi d'assistant dans l'atelier de lithographie de Gérard Patris. C'est là qu'il rencontre Jean Dubuffet, qui le présente à Daniel Cordier, son futur marchand principal.
En 1960, grâce à Daniel Cordier, Dado s'installe dans un ancien moulin à Hérouval, près de Gisors. Il y reçoit régulièrement la visite de Bernard Réquichot, avec qui il se rend à l'équarrissage de la Bellée pour y recueillir des ossements, utilisés ensuite dans leurs œuvres respectives. Cette période marque le début d'une phase importante dans sa carrière artistique, avec des expositions à la Galerie Daniel Cordier à Francfort et à Paris.
L'œuvre de Dado est empreinte de visions troublantes et funèbres, reflétant un univers cruel où les dieux sont absents et les héros en miettes. Ses dessins révèlent une analyse impitoyable de la condition humaine, individuelle et collective, contrebalancée par un humour et une insolence qui la rendent supportable. Il dénonce, dans un univers fantastique parfois proche des contes pour enfants, les atrocités du XXe siècle avec une violence qui peut atteindre la limite du soutenable.
Encyclopædia Universalis
Galerie Alain Margaron
Dado est décédé le 27 novembre 2010 à Pontoise, en France, laissant derrière lui une œuvre riche et marquante qui continue d'influencer le monde de l'art contemporain.
Salle d'exposition : RÉSERVE SALLE 113